À force d’entendre parler de l’exposition de Philippe Cognée au musée de Grenoble, j’ai fini par faire comme tout le monde : j’y suis allée. Et ce fut une jolie découverte pour finir ce week-end gris et froid.
L’artiste utilise une technique de peinture assez surprenante au rendu plutôt inattendu. Inspirées de photographies banales, sans réel intérêt pictural, ses œuvres sont floues, comme en décomposition. Souvent, elles m’ont donné une sensation de chaleur étouffante et d’explosion imminente. Ces paysages anodins, fondus et abimés, avaient à mes yeux des airs de vestiges post-apocalyptiques…
« Enlever la netteté au sujet, c’est ouvrir le champ de l’imagination et de la mémoire. C’est aussi, par cet écart à la réalité et en laissant la matière se réorganiser pour l’exprimer, affirmer la force et la puissance de la peinture. » (Philippe Cognée)